Ce livre témoigne des campements de fortune installés dans le nord de la France, au début des années 2000. Pourchassés, les migrants Croates, Bosniaques, Kosovars, puis plus tard Afghans, Kurdes, Irakiens, Iraniens, Pakistanais, Somaliens, Éthiopiens, se réfugient alors dans des « coins abandonnés où même les chiens ne vont pas pisser ».
Le choix esthétique est surprenant. En effet Jean Revillard a choisi des éclairages très travaillés qui haussent les cabanes au niveau de sculptures sorte de land art de Robinson d’infortune. Un travail magnifique et engagé.
Jean Revillard, qui propose en conclusion un lexique « carnet de cabanes », a été lauréat du World Press Photo en 2008.
Un aperçu de son travail sur le site du World Press Photo : https://www.worldpressphoto.org/collection/photo/2008/contemporary-issues/jean-revillard
Jean Revillard est aussi le fondateur de l’agence Rezo.ch, première agence photographique online de Suisse-Romande. Il traite de la question des réfugiés au sens le plus large : malades des radiations, prostituées poussées dans la forêt, réfugiés du tsunami, ils suit souvent pendant longtemps des hommes et des femmes poussés au bord de la civilisation.
Résumé : A travers 48 photographies, J. Revillard, lauréat du World press photo 2008, offre un témoignage sur les conditions de vie des migrants stationnés à Calais, dans le nord de la France, habitant des cabanes de fortune, dans l’attente de rejoindre l’Angleterre. [©Electre]